L’ENFANT ET LES SORTILÈGES (AN EMPTY HOUSE)

Colette commence L’Enfant et les Sortilèges par une crise de colère fantastique. Le personnage principal, l’Enfant, se rebelle et le salon familial en fait les frais : ni les meubles ni les manuels de mathématiques ni même les animaux de compagnie n’échappent à sa fureur. Mais sa révolte se transforme en surprise puis en remords lorsque ses victimes – l’horloge, la théière, l’écureuil… – reviennent à la vie pour se venger. De ce livret qui célèbre le pouvoir de l’imagination, Maurice Ravel est tombé amoureux  et a travaillé près de dix ans pour en faire un opéra, un diamant brut, plein de couleurs et de mélodies captivantes. Complétant la partition de Ravel par des pièces d’Alban Berg, Sivan Eldar, Paul Hindemith, Constant Lambert, Maëlle Dequiedt et sa bande révèlent l’étrangeté et le versant sombre de la fantaisie lyrique en la transposant dans un monde qui transcende les époques et les langues. Il faut parfois remonter le temps pour avancer – et vice versa.